Sur la scène internationale, les relations se sont encore tendues, ce week-end, entre Paris et Alger. L’Algérie a décidé, samedi, de rappeler « pour consultations » son ambassadeur à Paris. Le pays a justifié sa décision par son « rejet de toute ingérence dans ses affaires intérieures », après des « déclarations attribuées » au président français, Emmanuel Macron. Lors d’une rencontre avec des descendants de protagonistes de la guerre d’Algérie relatée par Le Monde, le chef de l’Etat a estimé qu’après son indépendance en 1962 l’Algérie s’est construite sur « une rente mémorielle », entretenue par « le système politico-militaire ».
Un porte-parole de l’état-major français a, par ailleurs, annoncé dimanche que l’Algérie avait interdit son espace aérien aux avions militaires français. « Ce matin, en déposant les plans de vol de deux avions, nous avons appris que les Algériens fermaient le survol de [leur] territoire aux avions militaires français », a ainsi déclaré le colonel Pascal Ianni.
Ces derniers empruntent quotidiennement l’espace aérien algérien pour rejoindre ou quitter la bande sahélo-saharienne où sont déployées les troupes de l’opération antidjihadiste « Barkhane ». Selon M. Ianni, « cela n’affecte [toutefois] ni les opérations ni les missions de renseignement » menées par la France au Sahel.
Par Le Monde