M. Akhannouch, qui s’exprimait lors d’une émission spéciale diffusée sur les chaînes de télévision Al Aoula et 2M à l’occasion des 100 premiers jours du gouvernement, a déclaré que la protection sociale est un « chantier royal constant et grandiose » que le gouvernement s’attellera à mettre en œuvre, assurant qu’il n’y aura pas de pression en termes de financement de ce chantier de 51 milliards de dirhams d’ici fin 2026, auquel l’Etat contribuera à hauteur de 23 milliards de dirhams.
S’agissant des infrastructures de santé, qui devront répondre à l’élargissement de la couverture médicale, il a souligné que plusieurs réunions ont été tenues avec les ministre de la Santé et de la protection sociale, de l’Économie et des finances et de l’Enseignement supérieur, afin de garantir un cadre juridique pour ce nouveau système, aussi bien au niveau des services de santé, qu’en termes des ressources humaines et de numérisation.
Le concept de l’État social, qui n’est pas nouveau, peut être résumé en trois piliers : la santé, l’éducation et l’emploi, a-t-il poursuivi.
Les mesures illustrant cette orientation dans la Loi de finances 2022 concernent notamment l’augmentation du budget de la santé et de l’éducation de 9 milliards de dirhams, qui permettront, entre autres, la réhabilitation de 1.500 hôpitaux de petite dimension et de 30 hôpitaux régionaux, a détaillé le Chef du gouvernement, rappelant que 500 millions de dirhams seront alloués aux personnes à besoins spécifiques. Il a ajouté qu’en matière d’emploi, le gouvernement a présenté deux programmes très importants : « Awrach » et « Forsa ».
M. Akhannouch a fait savoir qu’il n’y a pas lieu de reporter la réforme du régime des retraites au-delà du mandat actuel, assurant que la crise des retraites devra être résolue au cours de l’actuel mandat gouvernemental, « car si nous n’intervenons pas, le régime des retraite connaitra un effondrement total en 2028 ».
Les départements ministériels se penchent sur ce dossier et le gouvernement est déterminé à mener cette réforme, a-t-il insisté, estimant que le gouvernement opère « dans une conjoncture économique difficile, mais cette question ne nous effraye pas et nous avons la capacité et le courage de l’affronter ».