Le Conseil français du culte musulman a annoncé que l’Aïd el-Fitr, la fête de la rupture du jeûne qui marque la fin du mois sacré de ramadan, aura lieu mardi.
Rupture du jeûne, repas de fête en famille, visites aux proches et échanges de cadeaux. L’Aïd el-Fitr, la fête qui marque la fin du mois sacré de Ramadan, aura lieu demain, mardi. L’annonce a été faite lundi soir par le Conseil français du culte musulman (CFCM) à l’issue d’une « nuit du doute » à la grande mosquée de Paris, convoquée comme chaque année pour déterminer les dates de début et de fin du ramadan sur la base de l’observation du croissant lunaire, en conformité avec le choix opéré par les principaux pays arabo-musulmans.
Quatrième pilier de l’islam, le ramadan a commencé cette année le 6 mai. La France compte entre cinq et six millions de musulmans pratiquants et non-pratiquants, selon les dernières études sur le sujet (Pew Research Center, institut Montaigne, Insee, Ined), ce qui fait de l’islam la deuxième religion du pays. Et fait de la communauté musulmane française la première communauté musulmane en Europe.
S’acquitter de l’aumône avant la prière de l’Aïd
L’Aïd el-Fitr ou Aïd el-Seghir (petite fête) est l’une des deux dates les plus solennelles du calendrier musulman avec l’autre Aïd, l’Aïd el-Kébir ou Aïd el-Adha, la grande fête ou fête du sacrifice.
Lors de cette journée, qui tombe le premier jour du mois suivant le ramadan, dit de « chawwal », le musulman est également invité à acquitter une aumône pour les pauvres, la zakât el-Fitr. Elle est fixée « entre cinq euros et sept euros selon les régions », avait rappelé la semaine dernière le CFCM, qui avait précisé que « cette aumône est une obligation que le fidèle doit s’acquitter avant la prière de l’Aïd ».
Pas forcément la même date pour tous les croyants
Cette année 2019, comme chaque année, la date du mardi 4 juin ne fait pas l’unanimité. Certains pays musulmans ont en effet fixé l’Aïd à la date de mercredi. La méthode de calcul, basée sur l’observation de la lune, n’est pas partagée par l’ensemble des musulmans. Les partisans du calcul astronomique, représentés par le Conseil théologique musulman de France, sont notamment suivis parmi les musulmans d’origine turque ou gravitant dans la sphère d’influence de la confrérie des Frères musulmans.
Ces dernières années, les grandes fédérations ont recherché l’unité entre elles et avec les principaux pays musulmans, de la péninsule arabique au Maghreb, sur la question des dates du ramadan qui a parfois viré au casse-tête.