20 propositions concrètes. C’est ce que s’apprête à présenter demain 25 avril Tijara 2020, la fédération professionnelle regroupant les principaux distributeurs de produits de grande consommation qui participe au Forum marocain du commerce qui poursuit ses travaux à Marrakech. La fédération y dévoilera un livre blanc issu du travail d’une commission ad hoc et impliquant différents experts et acteurs concernés. Ce document de 40 pages comporte plusieurs recommandations qui visent à développer le secteur du commerce. Six d’entre elles concernent les relations entre l’administration et l’administré.
La fédération propose de coordonner les différents ministères impliqués pour des délivrables tangibles, pragmatiques et réalistes économiquement, dans des délais courts et opérationnels. De même qu’elle suggère de planifier et anticiper la mise en œuvre des mesures consensuellement adoptées et donner le temps et de la visibilité aux opérateurs de s’y conformer. Et pour éviter toute suspicion, Tijara 2020 recommande la création d’une instance arbitrale de cette relation. Pour favoriser l’inclusion des opérateurs et des commerçants de proximité en particulier, l’Etat doit se muer en Etat «prestataire» et ainsi mettre en place un contrat de développement global. Ce contrat pourrait être un package qui comprend la mise à niveau des points de vente, le renouvellement d’équipement, la formation, un appui à la certification labellisation… Ce contrat de développement pourrait de manière préliminaire s’appuyer et capitaliser en partie sur des mécanismes d’appui existants (Maroc PME, CCG…) par l’inclusion sectorielle et l’assouplissement des critères d’éligibilité. Pour accélérer les flux et élargir la base, la fédération propose un cadre régissant les rapports entre clients et fournisseurs et créer un «fast track». L’idée est de faciliter l’activité des gros contributeurs fiscaux et créateurs d’emplois avec appui incitatif aussi bien opérationnel que réglementaire, douanier, fiscal, social, etc. dont l’effet sera une dynamisation de ces opérateurs, mais également une incitation pour l’informel à rejoindre ce «club». Concernant le volet fiscal, Tijara 2020 recommande trois dispositions: capitaliser sur les outils de la DGI pour mieux encadrer l’informel, mettre en cohérence le niveau de gain et le taux de cotisation minimale et réduire le taux de pression fiscale globale en la plafonnant en cumulant la totalité des impôts et taxes versés par une entreprise.
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