Energie, eau et nourriture. C’est le triptyque de défis, priorités et casse-têtes de tous les gouvernements de la planète. Au plus proche de nous, les pays européens se démènent depuis plusieurs mois à reconstituer leurs stocks stratégiques en produits énergétiques, alimentant dans leur sillage les tensions sur les cours mondiaux. Le conflit russo-ukrainien doublé d’une année de sécheresse inhabituelle engendre des difficultés pour sécuriser l’approvisionnement en produits alimentaires et en engrais. Surtout que les chaînes mondiales d’approvisionnement n’ont pas encore totalement retrouvé leur fluidité d’avant la crise sanitaire. Évidemment, le Maroc, également frappé par une dure sécheresse, n’échappe pas à la crise, ni à ses effets. Paradoxalement, cela constitue une véritable opportunité pour le Royaume pour décoller pour de bon. Il peut être pourvoyeur de l’Europe en deux denrées stratégiques : l’Energie propre et les engrais.
C’est que le Royaume dispose déjà de matières premières à perfusion : l’eau, le vent, le soleil et les phosphates. Comment cela ? La question se résume en deux éléments: l’hydrogène et l’azote. Le premier est extrait de l’eau et le second de l’air. Oui, tout simplement. Combinés, les deux donnent de l’ammoniac, élément clé dans la production des fertilisants. Bien sûr, le processus de production des trois éléments nécessite de l’énergie qui est produite par des éoliennes et des centrales solaires et même de l’hydrogène, considéré comme l’énergie du futur.
Récemment, l’Allemagne a lancé d’une flotte de trains 100% à hydrogène, une première mondiale. En France, quatre régions ont commandé, en juillet, pour leur TER des rames bi-mode, alimentées par de l’électricité ou de l’hydrogène. Quelques mois plus tôt, un MRE a présenté en grande pompe une voiture qui roule à l’hydrogène qu’il venait de construire. Dans le transport maritime, on en est déjà au premier navire alimenté par l’hydrogène solide qui sera testé en juin de l’année prochaine. Le navire à hydrogène, sous haute pression, est déjà une réalité depuis 2017. Si dans le cas du transport ferroviaire et maritime l’utilisation de l’hydrogène ne suppose aucun risque, pour les voitures c’est tout autre chose, un simple accident peut se transformer en catastrophe. Bien sûr, comme il s’agit d’une énergie, l’hydrogène peut servir dans bien d’autres domaines. C’est une alternative aux énergies carbonées.
Le Maroc se positionne
Le Maroc suit la tendance. Et de près. Ainsi….
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