« Le Maroc devrait renouer avec une croissance de 4% en 2021 grâce à l’accroissement de la production agricole à l’issue de la période de sécheresse et à l’allégement par l’État des mesures de confinement », indique le dernier rapport de la BM sur les Perspectives économiques mondiales de janvier pour les pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
L’économie marocaine devrait se contracter de -6,3% en 2020 selon les estimations de la BM, qui prévoit également une croissance économique au Maroc de l’ordre de 3,7% en 2022.
La BM fait savoir que l’activité économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord devrait, selon les projections, afficher une « modeste reprise » de 2,1% en 2021, « en raison des dommages persistants provoqués par la pandémie et de la faiblesse des cours du pétrole ».
Ces perspectives tablent sur la maîtrise de la pandémie, la stabilisation des prix pétroliers, l’absence de toute escalade des tensions géopolitiques et le déploiement de vaccins anti-COVID au deuxième semestre. Selon les projections basées sur l’hypothèse d’une amélioration de la situation pendant une période de deux ans, en 2022, la production économique sera encore inférieure de 8 % au niveau indiqué par les estimations établies avant la pandémie, fait observer la Banque mondiale.
Le taux de croissance des pays importateurs de pétrole devrait atteindre 3,2 % en 2021 en raison de l’allégement progressif des restrictions imposées aux déplacements et de la lente reprise de la demande intérieure, relève l’institution basée à Washington, notant qu’il ne devrait toutefois être que de 2,7 % pour l’exercice 2021 en Égypte par suite de l’effondrement des secteurs du tourisme et de l’extraction gazière et du ralentissement d’autres secteurs importants comme celui des industries manufacturières.
Pour ce qui est des pays exportateurs de pétrole, leur taux de croissance devrait atteindre 1,8 % cette année, « grâce à la normalisation de la demande de pétrole, l’assouplissement escompté des quotas de production de pétrole de l’OPEP+, la poursuite de politiques d’accompagnement et l’élimination progressive des restrictions imposées par les pays en raison de la pandémie », fait savoir l’institution de Bretton Woods.
La Banque mondiale prévient que « les risques de dégradation sont prépondérants et liés à la trajectoire de la pandémie et à ses répercussions sociales, aux pressions à la baisse qui s’exercent sur les cours du pétrole, aux incertitudes politiques nationales et aux tensions géopolitiques. »
Une baisse des cours du pétrole, une volatilité excessive ou une prolongation des réductions de production de pétrole de l’OPEP+ entraveraient la croissance des pays émergents exportateurs de pétrole et des pays en développement de la région, souligne-t-on.
Pour leur part, les importateurs de pétrole pourraient également souffrir d’une baisse des cours pétroliers du fait de la contraction des envois de fonds et des investissements directs étrangers provenant des pays exportateurs de pétrole de la région, conclut le rapport.