TÉLÉCOMMUNICATIONS – Le Maroc a gagné deux places dans l’indice de développement des TIC (IDI), établi par l’Union internationale des télécommunications (UIT) et rendu public mardi 22 novembre.
L’indice en question prend en compte plus d’une dizaine d’indicateurs, dont l’accès aux technologies, leur utilisation et les compétences dans ce domaine.
Le Maroc, qui était 98e au classement, occupe désormais le 96e rang sur un total de 175 pays étudiés.
«Devançant des pays comme l’Egypte (100e) et l’Algérie (103e), le royaume figure parmi les Etats à revenu intermédiaire qui ont enregistré les améliorations les plus dynamiques à l’échelle de la région», a fait savoir l’agence de l’ONU basée à Genève.
Les auteurs du rapport ont également souligné la «forte performance» réalisée par le Maroc en matière de proportion des ménages disposant d’un accès à internet.
La Corée du Sud championne
La Corée du Sud reste en tête de l’indice, alors que l’Islande est passé devant le Danemark en deuxième place, suivis par la Suisse (4e).
Les avancées les plus importantes ont été observées dans la région américaine, mais aussi en Russie, dans certains pays de l’Europe de l’Est et en Asie-Pacifique.
Dans son rapport intitulé «Mesurer la société de l’information», l’UIT indique que près de la moitié de la population mondiale (47%) est désormais connectée à internet, soit une hausse de 1% par rapport à l’an dernier.
En septembre, l’organisme onusien avait expliqué que ce chiffre de 50% pourrait être atteint dès 2017, un an avant l’objectif fixé.
Si 80% des habitants des pays développés utilisent internet, ils ne sont que 40% dans les pays en voie de développement et moins de 15% dans les pays les plus pauvres, indique le rapport.
Une minorité connectée dans les pays pauvres
Dans les pays les plus pauvres et les plus fragiles d’Afrique, ce taux tombe même en-dessous de 10%, seule une petite minorité urbaine, jeune, aisée, éduquée et plutôt masculine a accès à internet.
«Pour connecter davantage de personnes», il est important de cibler une réduction des «inégalités socio-économiques globales», a recommandé le secrétaire général de l’UIT, Houlin Zhao.
Celle-ci souligne que le principal obstacle demeure le coût de l’accès au haut débit, qui a certes baissé globalement au cours de la dernière décennie, mais reste «clairement inabordable» dans beaucoup de pays pauvres.
En 2008, le prix moyen d’une connexion fixe à haut débit dans le monde était de 80 dollars par mois, un tarif qui a chuté à 25 dollars l’an dernier, selon l’organisation. Mais dans les pays les plus pauvres, un abonnement mensuel avec un seul giga coûte encore plus de la moitié du salaire annuel.
L’accès à internet sur les téléphones portables peut offrir une solution, selon l’UIT, qui rappelle que 84% de la population mondiale est techniquement en capacité de se connecter via des réseaux mobiles.
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