L’inflation s’accélère. Selon la dernière livraison de la Banque centrale, elle devrait s’établir à 2% en 2018. Un niveau qui n’a pas été atteint depuis janvier 2017 qui a fait suite à une année 2016 marquée par le retard des pluies et une campagne agricole assez moyenne. Les données du HCP à fin novembre dernier confirment cette prévision.
En novembre dernier, l’indice mensuel des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,7% par rapport au mois précédent sous l’effet d’une hausse de 1,6% des produits alimentaires. Comparé au même mois de 2017, l’IPC s’est apprécié de 1,3% lors du mois de novembre 2018. C’est la résultante de la hausse de 2% des produits non alimentaires et du léger repli de 0,1% de celui des produits alimentaires.
Pour les produits non alimentaires, les variations vont d’une hausse de 0,3% dans la communication à 6,4% dans les biens et services divers, en passant par l’enseignement dont l’indice a augmenté de 3,4%. En glissement annuel, cette hausse est ramenée à 2,4%, soit 0,4 points de plus par rapport à l’indice global à fin novembre 2018. Ce dernier s’est établi à 2%, résultant d’une double hausse de 1,7% pour les produits alimentaires et de 1,9% pour les autres produits.
Faut-il s’en inquiéter? Pour la Banque centrale, la cherté du coût de la vie reste malgré tout maîtrisée. Sa tendance fondamentale devrait décélérer à 1% en 2019, en lien avec le ralentissement prévu de la demande domestique, avant de s’accélérer à 1,6% en 2020. Mais la perception est différente chez les ménages. D’autant plus que les hausses observées entre octobre et novembre 2018 concernent les produits les plus consommés.
A titre d’exemple, les prix des légumes ont bondi de 10,7%, ceux des viandes de 2,9% et les poissons et fruits de mer se sont renchéris de 1,7%. Lait, fromage et œufs n’ont pas été épargnés par la hausse même si elle se situe à un niveau bas: 1%. En revanche, les prix ont diminué de 2,5% pour les fruits et de 1,1% pour les huiles. Pour les produits non alimentaires, la baisse a concerné principalement les prix des carburants qui se sont contractés de 1,6%.
En glissement annuel, les villes les plus chères restent Guelmim (3,4%), Safi (3%), Fès (2,4%) et Laâyoune (2,9%). Avec Agadir, Dakhla et Béni Mellal, ce sont les cités qui ont également enregistré les hausses les plus importantes de l’IPC sur les mois d’octobre-novembre.