Des tentes blanches dressées en plein Central Park. Le complexe du championnat de tennis de Flushing Meadows reconverti en hôpital. Des quartiers de Manhattan aux allures de “ville fantôme”. L’atmosphère qui règne à New York depuis quelques jours semble “faire écho” aux heures noires de “la Grande Dépression”, résume la journaliste Marie Brenner dans une lettre publiée sur le site Vanity Fair.
Frappée de plein fouet par le coronavirus, la capitale économique des États-Unis a engagé une course contre la montre pour augmenter sa capacité hospitalière avant le pic de l’épidémie, attendu d’ici “sept à vingt et un jours”, selon le gouverneur, Andrew Cuomo. L’État de New York comptait mardi déjà près de 76 000 cas et 1 550 morts.
“Certains hôpitaux ne réaniment plus les malades pour éviter d’exposer les soignants”
Malgré tous les efforts déployés, la situation s’annonce difficile. Les soignants “travaillent dans une zone de guerre”, témoigne un secouriste new-yorkais interrogé par le New York Post.
“Dans une New York en plein chaos, où les décès dus aux coronavirus augmentent si rapidement que des camions réfrigérés sont utilisés comme morgues de fortune, plusieurs hôpitaux ont pris la mesure sans précédent de permettre aux médecins de ne pas réanimer les personnes atteintes du Covid-19 pour éviter d’exposer les soignants au virus hautement contagieux”, raconte le Washington Post. La situation est “postapocalyptique, comme dans certains films que j’avais l’habitude de regarder”, explique une infirmière du Bronx au quotidien américain. “Tout le monde est exposé”, ajoute une autre soignante de Manhattan. “Les gens meurent chaque minute.”