Ce qui semble être une bonne nouvelle pour le porte-monnaie des ménages ne donne pas les effets escomptés. Les prix à la consommation ont baissé de 0,2% en rythme annuel au premier trimestre après une hausse moyenne de 1,9% en 2018. Entre janvier et mars, ils ont baissé dans les principales villes, excepté à Casablanca (+0,5%) et à Fès (+0,7%). Les tarifs des produits alimentaires ont alimenté cette détente. Au niveau des autres composantes, des hausses relativement modérées (1%) ont été relevées pour les rubriques logements, eau et électricité et santé. En revanche, le mouvement est plus fort dans l’enseignement où les prix ont augmenté de 3,4% au premier trimestre après une moyenne de 2,5% en 2018. En cinq ans, les tarifs y ont augmenté de 14,5% soit le double de la moyenne générale (6,4%). Le poids des frais de scolarité dans les dépenses des ménages écrase les classes moyennes. C’est de loin le premier poste budgétaire des classes moyennes urbaines. La hausse des prix a été de 9,2% pour le logement, eau, électricité et autres combustibles et 6,3% pour les articles d’habillement et chaussures. Sur la même période, l’inflation s’est située aux alentours de 2% pour les autres rubriques (santé, transport, loisirs…).
Si l’inflation est modérée depuis le début de l’année, elle n’influence pas pour autant les dépenses des ménages. Leur croissance a ralenti par rapport aux trois derniers mois de 2018 et sur un an pour s’établir à 2,8%. Quelques indicateurs viennent voiler l’horizon pour les ménages et font planer un risque sur la principale locomotive de la croissance. La contribution des autres postes, notamment l’investissement des entreprises et le commerce extérieur, demeure fébrile et il ne faut pas en attendre des résultats extraordinaires à court terme.
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