Travail à distance : Après trois mois de labeur, le télétravail n’est plus très apprécié

Il y a environ deux mois, la majorité des employés étaient satisfaits du télétravail, aujourd’hui ils ne veulent pas qu’il soit prolongé après le déconfinement. Les perceptions changent vite !

Depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire au Maroc, le 20 mars dernier, plusieurs employeurs ont décidé de «switcher» vers le télétravail, et ce, pour faire face à l’ampleur de la pandémie de la Covid-19 et endiguer sa propagation.

Ce mode de fonctionnement à distance, déjà courant dans de nombreuses entreprises du Royaume, a aidé les employeurs à conserver un certain sens de la routine durant cette période de crise.

Mais même après l’annonce de la levée progressive du confinement, de nombreuses entreprises continuent toujours dans le «teleworking». Néanmoins, un grand nombre de salariés veulent revenir à la normale.

En effet, plus le télétravail se prolonge, plus les employés changent de perception sur ce mode de fonctionnement.

Menée du 17 au 27 avril, une enquête du cabinet LMS Organisation et Ressources humaines (sur une base d’un échantillon représentatif de la population marocaine), avait indiqué que 83% des salariés sont satisfaits de leur expérience de télétravail en période de confinement.

75% d’entre eux pensent même adopter ce mode de travail après le déconfinement, avait souligné l’étude. Aujourd’hui, les choses ont pas mal changé ! Une enquête menée conjointement par les cabinets Claire Vision Consulting et Compétence Plus, entre le 15 et le 23 juin, qui s’est intéressée à «ce que les Marocains pensent du confinement», relève que 69% des répondants ne souhaitent pas prolonger le télétravail après le déconfinement, alors que 88% trouvent que le télétravail est plus difficile que le travail présentiel.Pas du tout étonnant, du fait que le télétravail en la période de confinement n’était pas de tout repos pour les télétravailleurs.

– Vie personnelle et vie professionnelle, plus aucune barrière !

Il est à noter qu’une grande majorité des salariés en télétravail ont vu en effet leur charge de travail augmenter.
Sans oublier que la frontière entre temps personnel et temps réservé au travail est devenue moins étanche, impactant ainsi les habitudes personnelles des télétravailleurs.

Un constat corroboré par plusieurs enquêtes. Selon LMS Organisation et RH, 60% des salariés déplorent un impact conséquent du télétravail sur leur temps personnel.

Sans surprise, l’enquête fait ressortir qu’un espace dédié au télétravail est crucial pour les salariés.

Près de 9 répondants sur 10 considèrent le fait de disposer d’un espace de télétravail comme important, voire très important. D’où l’importance de revenir au travail présentiel.

Le Jobboard Rekrute.com a eu les mêmes résultats sur ce volet. Lors d’une étude menée exclusivement auprès des cadres, il a trouvé que 27% des cadres pensent au débordement du temps de travail sur sa vie personnelle comme premier inconvénient du télétravail. 24% ont déclaré que l’isolement est l’inconvénient qui les dérange le plus dans le télétravail.

Ceci dit, le télétravail pose également le défi des dysfonctionnements techniques. En tête de liste figure la vitesse et la capacité d’Internet qui deviennent un cauchemar alors que des milliers d’employés sont invités à travailler à domicile.

– Mis à part le travail ?

En outre, l’enquête de «Claire Vision Consulting et Compétence Plus» aborde également les émotions des personnes ressenties durant le confinement. Selon les deux cabinets, 50% des répondants évoquent la peur, 50% la sécurité, 25% la colère et 33% évoquent la joie. «Des émotions mitigées…

Entre la peur de la contamination et la sécurité liée au fait de rester chez soi, l’échantillon interrogé a vécu le confinement avec des sentiments différents», explique le sondage.

Il ajoute également que 73% des répondants ont déclaré que leur revenu a été impacté négativement par le confinement, dont plus de la moitié affirme que cet impact dépasse les trois quarts du revenu du ménage, alors que 23% de l’échantillon ont déclaré avoir été en arrêt total.

Interrogés sur ce qui les a le plus manqué durant le confinement, 71% citent les visites familiales et amicales, 25% la pratique du sport, 18% les cafés, 12% évoquent le coiffeur alors que 7% citent les restaurants.

Source : L’OPINION
Rédigé par : Saâd JAFRI

Sur Majid FATHI

Directeur General, à Flash Economie Funder & CEO, à Eprogiciel Directeur à Progiciel France Directeur Général, à IITIC (L'Institut International des technologies de l'information et de la communication) Auparavant Ingénieur d'étude et de développement à Banque Populaire Auparavant Directeur Général à Centre d'études financières, économiques et bancaires à Paris. Directeur à Crédiatis vendu à la Banque Populaire Nord de Paris Auparavant Co-Founder à 123credit.com vendu à la BNP Études : Informaticien Systèmes et Réseaux Informatiques à ENS Cachan Études : Informaticien systemes et reseaux à EPITA

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